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« Plimay est une plateforme littéraire qui se donne pour mission de faire la promotion de la littérature contemporaine d’Haïti et du monde entier. C’est un espace où les écrivains peuvent partager, promouvoir leurs écrits sans le moindre souci, et faire la rencontre d’autres écrivains. Elle est axée essentiellement sur des contenus web et est ouverte à tous les auteurs et/ou écrivains partout où ils se trouvent.

Créée par Dierf Dumène, Plimay se veut l’unique espace où la guerre de l’écriture domine ; et ce, pour le plus grand bonheur des amants de belles phrases. A travers notre site web plimay.com, on peut lire des poèmes, des nouvelles, des contes, des extraits de roman de nombreux écrivains haïtiens et étrangers, y suivre l’actualité littéraire, et même y poster ses propres œuvres. Plimay est un hommage à la chose littéraire ».

Cet extrait est tiré de la présentation disponible sur la page Facebook de Plimay. Cependant, pour se faire une idée beaucoup plus approfondie sur ce nouveau média numérique dans le milieu intellectuel haïtien, nous avons rencontré Dierf Dumène, instigateur du projet.

Rythmes 509 : D’où vient l’idée du projet Plimay ?

Dierf Dumène : L’idée du projet vient à partir d’un constat. On remarque qu’il n’y a pas vraiment de plateforme littéraire en Haïti. En fait, il existe quelques plateformes littéraires ainsi que des sites, comme par exemple : île-en-île, potomitan etc. Mais ils ne sont pas vraiment actifs. D’autre en plus, ils publient des contenus que périodiquement. Nous, on voulait venir avec quelque chose de beaucoup plus dynamique, avec des articles au quotidien. D’où la naissance de Plimay. Une plateforme exclusivement consacrée à la littérature contemporaine.

R509 : Qu’est-ce que Plimay compte apporter de différent par rapport aux autres sites du même genre déjà existés ?

DD : Plimay est plus qu’un site Internet. On ne va pas rester uniquement dans le virtuel, c’est-à-dire à publier que des contenus sur le web. Même s’il s’agit, sans l’ombre d’un doute, de notre centre d’intérêt. Cependant, on compte également organiser des ateliers d’écriture, de lecture, des manifestations littéraires dans tout le pays afin de mettre les jeunes en contact avec les livres, de les inciter à lire. Donc Plimay, contrairement à beaucoup d’autres sites, va aller à la rencontre des jeunes. Question de les offrir la possibilité de se découvrir grâce aux livres, et d’aller à la rencontre de l’autre.

R509 : En quoi Plimay peut être utile à la littérature haïtienne ?

DD : Plimay peut être utile à la littérature haïtienne de différentes manières. D’abord, Plimay permet à plus d’un de découvrir les auteurs haïtiens contemporains et leurs œuvres partout dans le monde. Il suffit tout seulement d’une connexion à Internet. Ensuite, Plimay incite les gens à acheter et à lire les livres haïtiens à travers des chroniques et des critiques littéraires publiés tous les jours. Enfin, Plimay offre un espace de promotion incontestable pour les œuvres haïtiennes. Ce que les médias traditionnels ne font presque pas.

R509 : Qui sont ces genres qui cachent derrière ce projet ?

DD : Ils sont étudiants, poètes, écrivains, journalistes, critiques littéraires et chroniqueurs. Des gens passionnés de la littérature, qui évoluent tant à Port-de-Prince que dans les villes de province. Derrière ce projet se cachent aussi des amis Belges et Français. Ils bossent tous ensemble pour la réalisation et la survie du projet.

R509 : Quelles sont vos attentes à Plimay ?

DD : Elles sont nombreuses nos attentes. On veut que Plimay soit une référence dans le domaine littéraire, non seulement en Haïti, mais aussi à l’échelle internationale. On s’attend à ce que notre plateforme soit l’unique espace où la guerre de l’écriture domine ; et ce, pour le plus grand bonheur des amants de belles lettres. On espère aussi que Plimay soit le porte-voix de celles et ceux qui en ont marre de la bêtise humaine et qui veulent la dénoncer. Au final, notre plus grande attente, c’est de voir Plimay devenir ce lien qui unit les peuples sans discrimination aucune.


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