Licencié en Médecine, Weber Joujoute n’a jamais caché son attachement à la chose littéraire. D’ailleurs, il se rappelle lui-même avoir commencé à flirter de très tôt avec l’écriture. En effet, comme un rêve longtemps caressé, le jeune médecin vient de publier simultanément ses deux premiers livres « Silence intime » et « Cahier de réflexions ». Les deux titres sont récemment apparus dans un seul ouvrage chez les Editions Spinelle en France. Rencontre avec le jeune auteur, amant de la Sagesse Orientale.
Rythmes 509 : Qui est Weber Joujoute ?
Weber Joujoute : Je suis un esprit à la recherche de la Lumière. Dans l’ordre de l’incarnation des âmes, le Créateur a voulu que je naisse sur cette planète. Je considère que la Terre est ma maison, Léogâne, ce petit coin de terre qui m’a vu naître, et la ville des Cayes, le berceau où j’ai grandi et passé la majeure partie de ma vie. Je suis écrivain par destinée et médecin. Je m’auto-définis comme un puits de silence, et dans mon processus de développement personnel, mon but ultime est de devenir simple comme l’eau et insaisissable comme l’air.
R509 : Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans le domaine de l’écriture ?
WJ : J’ai eu d’abord le goût de la lecture. Parce qu’un bon écrivain est avant tout un grand lecteur. J’ai toujours cherché la sagesse, l’illumination. Dès mon jeune âge, j’ai lu plusieurs fois le livre des Proverbes de Salomon. Le livre de Dale Carnegie « Comment se faire des amis » m’a particulièrement séduit. J’ai par la suite découvert d’autres auteurs gigantesques : Victor Hugo (de qui je me suis un peu détaché à cause des bêtises qu’il a dites sur l’Afrique),Charles Baudelaire, Coriolan Ardouin, Oswald Durand, Danielle Steel, Martin Gray, Lise Bourbeau et aussi Milan Kundera ; la goutte d’eau qui allait faire déborder le vase. D’une certaine manière on devient ce qu’on lit, ce qu’on regarde, ce qu’on admire, ce qu’on contemple.
À quinze ans je, j’ai commencé à écrire mes premières lignes. C’était surtout des lettres que j’aimais écrire, ensuite je suis passé à la poésie, les nouvelles et le roman. J’ai beaucoup pratiqué et presque tout essayé afin de perfectionner mon art de parler et d’écrire, car j’étais très timide, et je le suis encore. Que ce soit pour aider autrui ou pour m’améliorer, j’ai écrit des discours, des dissertations, des lettres, une infinité de poèmes, quelques nouvelles, des romans, j’ai même composé des chansons. J’ai été à plusieurs reprises maître de cérémonies dans certaines activités afin de maîtriser l’art de la prise de la parole en public, j’ai aussi essayé le théâtre, la traduction, « l’acting »et l’écriture journalistique (des articles de magazine).
R509 : De quoi est constitué le contenu de « Silence intime » ?
WJ: « Silence intime », la première partie du livre, est un recueil de poèmes. Silence intime est né dans les entrailles de ma mère qui est une femme très silencieuse qui continue de laisser ses empreintes dans mon caractère. Ma mère m’a élévé dans le silence, elle est d’une tranquilité reposante. Je la décris dans le livre comme une femme « aussi silencieuse qu’une bougie allumée ». Mon livre est également influencé par le Bouddhisme et le Taoïsme, je ne peux pas le nier. Je me rappelle cette anecdote Bouddhiste : à l’époque de Bouddha (VIe – Ve A.C), plus précisément entre 800 AEC à 200 AEC, cette période est considérée comme l’âge axiale de l’histoire de l’humanité car à cette même époque apparurent simultanément les grandes figures philosophiques et spirituelles du monde : Bouddha en Inde, Confucius, Lao Tseu, Tchouang Tseu en Chine, Parménide, Héraclite… en Grèce.
Śāriputra, l’un des comtemporains de Bouddha, était un grand débatteur qui avait vaincu des grands intellectuels de son temps. Mais personne ne pouvait s’ériger en vainqueur absolu sans d’abord affronter Bouddha. Alors Śāriputra, convaincu de ses capacités intellectuelles, amena ses 5000 disciples pour assister à ce grand débat. Bouddha dit à Śāriputra qu’il débatterait avec lui à condition que ce dernier acceptât de demeurer en silence auprès de lui pendant un an. Śāriputra accepta, mais au bout de cette année de silence méditatif, il se rendit compte que toutes les paroles, tous les arguments qu’ils avaient construits dans son esprit étaient sans valeur et qu’il n’était jamais allé plus loin que son intellect afin de toucher son être… Śāriputra, devint donc disciple de Bouddha, ses 5000 disciples aussi. Cette anecdocte a impacté ma vie, et dès lors, je suis devenu conscient de ce silence que ma mère avait cultivé en moi. De là est né Silence intime.
R509 : Mais pourquoi publier d’un seul coup « Silence intime » et « Cahier de réflexions » ?
WJ : « Cahier de réflexions », est une collection de maximes et d’essais sur divers sujets : la nature, le temps, le soi, l’esprit, l’amour et d’autres sentiments, la vertu etc. Au début je ne comptais pas en faire un livre, j’écrivais mes idées ça et là dans mon cahier, et je les partageais avec mon Mentor Claudy Jean dit Brad Pitt (décédé mystérieusement il y a environ un an. Je vous parlerai de lui une prochaine fois, artistiquement et en partie spirituellement, c’est lui qui m’a créé), qui me les corrigeait. Ensuite, m’inspirant de la Rochefoucauld, j’ai décidé de grouper mes idées par thème et d’en faire un livre, une collection de maximes. J’ai envoyé les manuscrits de « Silence intime » et de « Cahier de réflexions » à « Spinelle édition » basée à Paris pour que ces éditeurs puissent choisir lequel des deux ils voulaient publier. J’ai été chanceux ! Ils ont aimé les deux manuscrits et ont décidé de les publier en un seul ouvrage. « Cahier de réflexions » est une continuité de « Silence intime » sous une forme plus rationnelle (réfléchir, c’est penser rationnellement), et, de toute façon, on a besoin du silence pour réfléchir.
R509 : La rédaction des deux titres vous a pris combien de temps ?
WJ : Les deux livres m’ont pris quelques mois pour les écrire, mais j’ai mis environ trois ans à les polir, les sublimer et les perfectionner.
R509 : Quelle est votre attente de cet ouvrage ?
WJ : Que mon message soit reçu et compris par le plus de gens possible. Les Taoistes croient qu’il existe un état naturel de la vie et des choses imperturbables par l’être humain, qui n’a pas besoin qu’on lui ajoute ou qu’on lui enlève quoi que ce soit et auquel il convient d’être conscient et de s’incorporer. Mon livre est écrit dans un langage qui tente d’exprimer cet état naturel des choses, en gardant la spontanéité, la simplicité, la clarté et la profondeur de l’esprit et du langage dans la spiritualité Zen. Par conséquent, mes textes sont faits pour qu’on y médite, et non pas pour être dits sur scène, du moins, c’est ce que je pense. Je peux me tromper.
Je suis ravi de constater que, jusqu’à présent, mon livre est très bien accueilli par le public. Depuis le même jour où j’ai reçu les exemplaires le mois dernier, des gens en Haïti, en République Dominicaine, au Canada, aux États-Unisd’Amérique, au Chili ont placé leurs commandes à la fois pour le format électronique et le format physique. J’ai déjà commandé un autre stock de livres parce que celui que j’ai en main est presque épuisé.
R509 : Comment comptez-vous concilier vos études et votre carrière d’écrivain ?
Il y a toujours eu des médecins écrivains ou des écrivains médecins. N’oubliez pas qu’il existe également une riche littérature médicale écrite par les médecins, les scientifiques, les biologistes… En plus, on a toujours un peu de temps pour ce qu’on aime, la Médecine ne peut en aucun cas m’empêcher d’écrire, je suis né pour ça.
R509 : Sur quels sites webs votre livre est-Il disponible ?
WJ : Prière de visiter les liens suivants qui apparaissent sur ma photo de couverture Facebook. Cliquez par ici.
Pour les exemplaires physiques, vous pouvez me contacter via mon compte Facebook : Weber Joujoute, Instagram : @websun69, ou par téléphone : +1 829-569-8756.
R509 : Qu’en est-il des vente-signatures ?
WJ : La date retenue officiellement, est le 2 février 2020, à 3h P.M, Platino hotel & Casino, Av. Estrella Sadhalá, (Santiago, République Dominicaine).