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Dans un espace d’environ 5m carrés, huit jeunes se réunissent quasi-quotidiennement pour donner libre cours à leur imagination dans une activité de transformation de déchets en produits artisanaux. Une forme d’esthétique austère caractérise les articles à vocation ornementale et utilitaire. Habiles de leurs mains, ils parviennent à créer une panoplie de pièces de décoration et des fournitures ménagères à partir de matières premières simples telles que des pneus usés, des bouteilles en polysthirène et autres débris plastiques.

L’insalubrité dans la capitale aidant, les matériaux utilisés sont, du coup très accessibles, ce qui par ricochet impacte favorablement sur le coût de la production. Si la matière première est facile, les outils pour la transformation ne sont pas évidents. Les artisants travaillent avec des moyens, pour le moins rudimentaires. Certaines fois ils sont obligés de se rendre en République Dominicaine avec des matériaux préparés pour trouver des outils adéquats pour la confection de certaines pièces. Souvent, le jeu en vaut la chandelle en témoigne la beauté singulière des oeuvres accomplies.

Le travail de ces jeunes constitue une occasion de voir la combinaison du talent, de l’imagination et de l’instinct de production à l’oeuvre. En 3 ans de recyclage, l’atelier a vu la demande s’accroître lentement mais sûrement pendant que l’offre piétine à cause des soucis liés à la production notamment le manque ou l’absence d’électricité qui occupe la première place sur la liste. Selon le responsable de l’atelier, Bélizaire Morgan Jessy, entre les pièces qui sont vendues entre 25 et 100 dollars US et un personel nombreux à remunérer, l’atelier se voit contraint de mettre en veilleuse ses rêves d’expansion.

Ce jeune atelier de 3 ans qui opère dans le domaine du recyclage, en dépit de son apport à l’artisanat haïtien et ses efforts pour contribuer à lutter pour la propreté de l’environnement, n’échappe au mépris des autorités à l’instar des autres sous-secteurs de la culture.


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