Yo Pa Kapab Ankò
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Après avoir soumis à l’appréciation du public un teaser qui a suscité beaucoup de réactions positives, notamment sur sa page Instagram, le dimanche 8 novembre 2020, K-Dilak a officiellement balancé le single « Yo Pa Kapab Ankò » en featuring avec Buteau Jean-Garmel qui, à son jeune âge, gagne de plus en plus la sympathie des gens, tombés sous le charme de sa texture vocale.

Dès sa sortie sur les plateformes de streaming, le morceau « Yo Pa Kapab Ankò » qui est accompagné d’un sympa visuel, a déjà fait bonne recette chez les consommateurs. Car au-delà de la performance des deux interprètes, la chanson parle d’un sujet à la fois sensible et problématique dans la société haïtienne, en l’occurrence le phénomène des enfants des rues, qui représente un immense danger pour toute la société, mais peu de gens, dont les responsables en particulier font peu de soucis.

Dans des phrases simples, mais avec des lourdes charges significatives, le texte de « Yo Pa Kapab Ankò » fait la caricature poignante de la situation des enfants des rues, un phénomène social sans cesse grandissant, notamment dans les rues de la capitale haïtienne, où des mineurs qui, au lieu d’être sur les bancs de l’école, pour recevoir le pain de l’instruction, se retrouvent plutôt sur les trottoirs à la recherche du pain quotidien.

La puissance des mots utilisés dans le texte, l’image mentale que renvoie chaque bout de phrase ont la matière émotionnelle suffisante pour toucher le cœur et la sensibilité de chaque mélomane, chaque individu qui s’accroche à cette triste réalité, qui gagne de plus en plus de terrain en Haïti, notamment dans les grandes villes.

« M s on timoun nan lari a k ap cheche la vi

Pyes moun pa voye je gade m, m ap pase mati

Lapli mouye m jodi, solèy seche m demen », se plaint Buteau Jaan-Garmel, dans la peau de ces milliers d’enfants haïtiens abandonnés à eux-mêmes, dans des rues souvent dangereuses.

La situation des enfants de rues se transforme en un problème social, de plus en plus rependu en Haïti. Séparation des familles, la pauvreté, la faim, l’irresponsabilité de l’État, diverses raisons peuvent expliquer la présence de plus en plus grandissante de ces enfants dans les rues. Ils sont parfois exploités, marginalisés et voire même tués dans des circonstances. Sans repères ni modèles, livrés à eux-mêmes, beaucoup de ces enfants courent souvent le risque de tomber dans des mauvaises conduites comme le vol, la consommation des substances illicites, ou autres activités criminelles réprimandées par la morale. En effet, touchés par cette plaie sociale sans cesse béante, K-Dilak et Buteau Jean-Garmel ont fait œuvre utile, en conjuguant leur voix pour chanter ce morceau, dont le contenu devrait justement interpeler la conscience des autorités.


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