Zafem - Kompa
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Malgré certains passages à vide, parfois dérangeants dans le fonctionnement  du groupe Zafem, il reste pourtant l’une des nouvelles attractions du marché musical haïtien. Entre l’annonce de sa création, le lancement de son premier single, sa grande première en ligne, la nouvelle équipe de Dener Céide et Réginald Cangé n’a cessé d’attirer la sympathie du public en general, les amants de la bonne musique en particulier, convaincus par la qualité d’un tel projet. 

En effet, plus d’un an après « SAVALOU », qui a été favorablement salué par les critiques, le 5 décembre 2020, Zafem a proposé un nouveau morceau au public. La sortie de ce single titré « A la De Ka » a eu l’effet d’un petit évènement, d’autant que la chanson était très attendue dans le milieu musical haïtien, qui ne cache point son attachement à Zafem. Consommateurs, animateurs, musiciens, tout le monde y va de son commentaire.

Entre-temps, comme ce fut le cas pour « SAVALOU », peu de temps après son lancement, « Ala De Ka » est devenu vite viral sur l’Internet, notamment sur Twitter où les hashtags se sont multipliés. Avec la publication de ce nouveau titre, Zafem en a profité pour marquer son retour dans le paysage musical. Depuis son concert virtuel tenu le 3 juillet 2020, c’était pratiquement le black-out sur ce groupe basé à New-York. 

A l’instar de « SAVALOU », « Ala De Ka » qui a bénéficié de la collaboration de plusieurs musiciens de renom notamment Shedly Abraham à la batterie, Sexy Beef à la basse, Camille Armand au tambour, est d’une rare qualité. La performance vocale de Reginald, les arrangements de Dener, l’harmonisation de la chorale,  autant de facteurs faisant  de ce titre une œuvre musicale à laquelle on s’accroche dès la première écoute. 

Si au départ le texte de « Ala De Ka » laisse entendre qu’il s’agit d’une histoire d’amour entre deux personnes, ayant pris naissance sur les réseaux sociaux, avec un peu de recul, et surtout une écoute plus soutenue, on se rend compte que le texte traîne une autre charge plus profonde. Dener Céide, auteur et producteur de la chanson, aurait intelligemment fait usage de cette image pour, non seulement, assurer les fans de la continuité du projet « Zafem », (Mwen pa renmen komanse anyen, pou li pa fini. M paka vin reveye lanmou epi pou m pete kouri), mais aussi mettre à nue un secteur musical haïtien, souvent estampillé par le sceau de l’hypocrisie des uns et la méchanceté des autres, (Malpalan yo, palam m pral palak yo, M pap toufe, yo met boude). 

En tout cas, peu importe la valeur connotative du texte,  il est un fait certain que la chanson en elle même plait aux mélomanes.


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