Les événements de violences et de pillages, qui ont récemment secoué la capitale haïtienne, à la suite de l’annonce puis la suspension de la hausse des prix des carburants, n’ont laissé personne indifférent en Haïti. Du citoyen lambda aux politiques, en passant par les artistes, chacun y est allé de son commentaire des incidents. Tout le monde a donc son mot à placer, peu importe que cela parte dans des sens contraires. Car l’important pour certains est de s’exprimer. Bref.
En effet, contrairement à beaucoup d’autres artistes, se contentant uniquement à quelques tweets et à des publications sur Facebook, Bélo s’est plutôt montré beaucoup plus conscient de la situation. Ainsi, inspiré étant de ces événements malheureux, l’artiste se fait rejoindre par quelques autres amis musiciens pour produire une nouvelle chanson titrée « Bousòl ». La version audio du morceau est sortie le 19 juillet et le clip quatre jours plus tard. Au regard de la situation que connait le pays depuis quelques temps, « Bousòl » est un appel à donner une nouvelle direction à la barque du pays, de plus en plus voguée sur une mer d’instabilités.
Le texte de la chanson est ainsi inscrit dans une démarche citoyenne, faisant une proposition utile aux alternatives de sortie de crise. D’ailleurs, dans un court message qui accompagne la vulgarisation du morceau sur la chaine YouTube de Bélo, l’auteur de « Lakou Trankil » ne pouvait être plus précis : « BelO compare Haïti à un bateau qui a besoin de son équipage pour naviguer dans les eaux troubles. Les paroles antagonistes et prometteuses de cette chanson reposent sur le rythme guttural de Jaël Auguste en utilisant la musique de style Racine (Roots) comme une toile de fond, riche en histoire et puissamment politique ». Fin de citation.