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L’écrivain, dramaturge et comédien Guy Régis Junior a entamé une série de rencontres pour présenter son dernier ouvrage Intitulé  « Les cinq fois où j’ai vu mon père ». Le premier rendez-vous avec des passionnés de littérature s’est tenu le 2 février dernier, à la Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL). L’ouvrage publié chez Gallimard est un récit à travers lequel, l’auteur expose en séquences, suivant une chronologie, ses rares rencontres avec son père, grand absent de sa vie.

« C’est impressionnant d’avoir rencontré seulement cinq fois quelqu’un dont le rôle est aussi important dans sa vie », a expliqué Guy Régis Junior. L’auteur a fait cette considération comme pour se donner raison d’avoir fait de chaque rencontre avec son père, avec qui il ne vivait pas sous le même toit, un événement et de l’ensemble de ces événements un livre. Ainsi, l’auteur a trouvé l’occasion d’aller à la rencontre des notions de « absence » et « famille », à travers un processus de questionnement.

« Les cinq fois où j’ai vu mon père » est la description du sentiment de vide qui a marqué la vie de l‘auteur. Une vie ponctuée de souvenirs de nombreux grands moments d’absence du père et ceux relatifs  aux quelques rares moments de présence de celui-ci, ce qui a été un exercice de mémoire non évident selon l’écrivain.

Guy Régis Junior raconte dans le livre, que la première rencontre avec son père remonte à ses trois ans, un épisode  qui a laissé des ondes de choc qui ont agité sa vie jusqu’à la quatrième rencontre, la plus riche de toutes en intensité, où son père lui a laissé entendre qu’il l’aimait. Le livre est  certes une compilation de souvenirs formant le récit d’une absence,  mais le sentiment de vide semble persister encore dans le quotidien de l’auteur devenu père. Il écrit : « Aujourd’hui, à l’âge où je suis vieux, je ne cesse de le chercher …».

Dans son questionnement sur la famille, l’auteur, par ricochet,  s’est servi de l’ouvrage pour offrir une espèce de piédestal à la figure maternelle caractérisée par la force et le courage. Il a présenté sa mère comme seule héroïne de l’épopée de sa vie. Une mère qui s’est retrouvée à jouer les deux rôles, du moins à y essayer,  dans le but de combler le vide laissé par le père. Ainsi un zoom est fait sur la réalité difficile des foyers monoparentaux où c’est  la mère qui est obligée d’assumer toutes les responsabilités.


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