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« Quand les signes seront véritablement conformes à leur vraies significations, les hommes seront prêts à évoluer spirituellement », a dit un métaphysicien spriritualiste du nom de Augustine « Og » Mandino. Une parole  qui dénonce le déficit de sens commun dont tout le monde fait preuve au moins une fois dans sa vie. Aujourd’hui c’est apparemment le tour de la formation EKIP de commettre cette vacherie en choisissant cette photo pour la pochette de son premier album. Avec cette affiche qui n’évoque aucune espèce de significance, le groupe EKIP montre qu’il peut bien se torcher avec toute la sagesse qui se dégage de cette citation de Mandino, (pourvu qu’il la connaissait) et donne du coup la preuve qu’il n’a aucun réflexe pour la communication visuelle.

Le choix de ce cliché pour faire office de visuel à l’album est d’autant plus grave et merdique par rapport au manque de sens commun qu’il est appellé à durer indéfiniment grace à Internet. Autant que l’album existe physiquement ou numériquement autant  l’expérience ésthetique liée à la photo de cette pochette sera nulle et ennuyeuse.

Sur la photo on peut voir  un groupe de dix (10) mecs en uniforme de joueurs de NFL communément appelé « football américain ». En arrière-plan, le texte « Back in the game » en caractère gris métallisé surmonté de l’entête  EKIP. Avec un peu plus d’effort optique on peut surtout voir l’absence cruelle de symétrie dans la disposition des gars sur le « poster ». Sous leur accoutrement, ils ont tous en dessous des paupières inférieures des barres sombres de camouflage (que les blancs mettent en général). On aurait dit que toute l’équipe a des yeux au beurre noir. Et puis la tenue de joueurs de NFL, qu’est ce que c’est censé vouloir ou pouvoir communiquer comme thème ? En dehors du fait qu’ils ressemblent à une bande de « clowns », difficile de trouver d’autres signifiances, d’autant que ce sport de la NFL n’évoque aucun  référent direct pour le public immédiat de EKIP. Par analogie, c’est comme si on avait choisi l’image d’un port maritime pour servir de symbole à un pays enclavé.

Les nombreux défenseurs à deux balles de EKIP pourraient essayer de justifier en disant  que cela participe d’une stratégie de conquète d’autres marchés, sachant  que le groupe a signé avec une grosse pointure pour la distribution de son album, là encore ce serait très discutable. En outre, si on connait les précédents, on pourrait aussi se questioner sur le titre de l’album qui n’est pas terrible non plus. « Back in the Game », qui peut se traduire littéralement en francais par : « De retour dans le jeu ». La formation musicale concernée est très jeune, officiellement elle n’a pas plus de deux ans, et dans cette courte intervalle, EKIP n’a pas vraiment connu de passage à vide ou de grand laps d’inactivité dans l’industrie qui pourrait justifier une telle  annonce de retour. Il reste à esperer que le contenu de l’album ne soit pas l’objet d’autant de décalage et de controverse.

Rythmes509


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