CD Cover : Pixabay
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En dépit des agitations provoquées par les difficultés socio-économiques et politiques, au cours de l’année 2018, les acteurs du secteur culturel haïtien n’ont pas chômé. Ils se sont même montrés beaucoup plus productifs que l’année précédente. Dans ce dossier spécial, nous allons considérer les productions musicales mises en circulation en 2018.

Il est avant tout important de signaler, qu’il ne s’agit nullement d’un classement des meilleurs albums sortis en 2018. Ce travail s’inscrit dans une dynamique de rappel et d’évaluation, quant au travail fourni par certains artistes et groupes durant l’année.

Cette liste n’est pas non plus exhaustive. Il y a des projets, pour une raison ou une autre, sont pratiquement sortis dans l’anonymat, ou que l’attention du grand public a loupé, la presse en particulier. S’il est vrai que certains des produits publiés étaient de bonne facture, d’autres restaient discutables. Quelques albums parus sur l’échiquier musical haïtien en 2018.

Compas

« Maturite » de Kado sorti en février

Quelques mois après sa séparation du groupe « 5 Etwal » dont il était le directeur musical, James Momplaisir plus connu sous le sobriquet Ti Lunèt, et d’autres musiciens ont lancé le projet Kado en août 2017.  Environ six mois plus tard, soit le 27 février 2018, l’interprète de « My Life » et sa nouvelle équipe ont rencontré des membres de la presse culturelle haïtienne pour leur présenter le premier opus du groupe. Peu après son lancement officiel, le refrain de certains titres gravés sur le projet baptisé « Maturite » commençaient à s’accrocher aux lèvres de quelques mélomanes, comme « Power of love », « Pouki se mwen », « Pasyans lanmou ».

 « Domination » de Kreyòl La sorti en avril

Voulant se conformer aux nouvelles méthodes de distribution de musique imposées par l’évolution du marché musical international, après « Viktwa », « Évolution » et « Invictus », les responsables de Kreyòl La ont pris la disposition de publier leur quatrième disque en deux temps : en avril et en octobre 2018. Cependant, si la vente signature du premier volume de « Domination » dont le tube « Mwen pou kò’m » avait apparemment éclipsé les cinq autres titres, a bien eu lieu, le groupe n’a pas tenu sa promesse quant au rendez-vous du mois d’octobre. À quand donc, la deuxième partie de « Domination » ? Seul un membre du groupe saurait répondre, puisque jusqu’à date, le responsable de communication de Kreyòl La n’a même pas pensé à publier une note d’excuse puis projeter une nouvelle date pour la deuxième vente signature. Négligence ou tout simplement indifférence face aux fans ?

 « Game Over » de VAYB sorti en avril

Revenu sur scène avec le Tabou Combo, tout le secteur vivait dans l’attente de la décision de Mickaël Guirand, après que ce dernier se soit plongé dans un silence considérablement long suite à la dissolution de CARIMI. D’autres apparitions sur scène et dans les médias ont suivi son grand retour sur l’échiquier musical avant qu’il ait révélé son nouveau projet au grand public. Entre curiosité et engouement, la première production de VAYB, « Lanmou fasil » était très attendue.

Toutefois, le succès de l’album de Kaï avec notamment « Kansè » interprété par Richard Cavé et Rutshelle Guillaume, allait intensifier la pression qui pesait sur MG. L’évaluation de son opus s’effectuera par rapport à « Champion » qui est produit par son ancien collègue de CARIMI.  Avec l’aide de Jean Max Valcourt et Shedly Abraham, deux des meilleurs producteurs de cette génération de musiciens, Mickael Guirand et son nouveau groupe VAYB ont produit « Game Over », une œuvre à la hauteur des espérances des mélomanes.

« No Dead End » de Zenglen sorti en avril

Avant l’arrivée de « No Dead End » dans les bacs, le groupe Zenglen se trouvait dans une situation quasi inquiétante, notamment avec ses éternels problèmes internes qui souvent déstabilisent le succès de l’ensemble. Cependant, comme à son habitude, la bande menée par Jean Brutus Dérissaint a su se relever et remonter la pente avec ce disque qui, dès sa publication a pratiquement fait l’unanimité chez les consommateurs et les critiques, quant à sa qualité. Les mordus de Compas Direct affectionnent les titres comme « Ponponp » et « Mèt Kay La », tandis que la gent féminine penche surtout vers « Grèv bèbè », « Dark flower », « I miss my ex » et « Swete l danse ». Se référant à « No Dead End », certains organes de presse parlent même du meilleur album Compas de l’année 2018. Bien entendu, les avis sont partagés.

« Yon Ti Kout Je »de l’Orchestre Septentrional sorti en juillet

Pour célébrer en beauté ses soixante-dix (70) ans sur la scène musicale, cette année, le doyen de la musique haïtienne s’est offert « Yon Ti Kout Je » sous-titré « For Ever Young », un nouvel album de treize titres dont la qualité est digne de la tradition de Septentrional.

Ce disque sert également d’arguments pour alimenter les débats entre les « djo kannèl » de Septent et ceux de l’orchestre rival, Tropicana D’Haïti. Dirigé selon des normes et des valeurs établies, le grand Orchestre Septentrional est une institution dont la simple évocation du nom renvoie directement à une longue et passionnante histoire marquée par l’honneur et la fierté.  « La boule de feu internationale » doit son histoire et ses accomplissements à sa ville d’origine, le Cap-Haïtien, aux mélomanes et aux admirateurs du monde entier.

« Tounen Lakay » de Toto Nécessité sorti en septembre

L’enfant gâté de la ville de Port Magot (commune du département du Nord) s’est, en cinquante (50) ans de carrière, construit une réputation qui se justifie par une discographie d’environ une trentaine d’albums, sans considérer ses collaborations sur des projets. Aujourd’hui encore, il demeure une icône de la musique haïtienne. En dépit du poids des ans et du fait qu’il soit parmi ces artistes dont le parcours et les réalisations constituent un patrimoine pour la culture haïtienne, Toto ne pouvait résister à la « Nécessité » de s’offrir un nouvel album à l’occasion de son soixante-douzième anniversaire de naissance.  Ce projet sert de prétexte à Jean Similien pour exprimer son attachement à Haïti et du coup partager sa nostalgie et son envie de « Tounen Lakay » avec le public sur des notes de troubadour moderne, d’afrobeats et de compas.

« Tou 9 » de Maestro sorti en novembre

Contrairement à ce que plus d’un croyait, « Tou 9 » est le premier album studio officiel du band Maestro. Oui, ils étaient nombreux à croire que « Tou 9 » devrait être le deuxième opus produit par Ti Ansyto Mercier pendant les deux ans d’existence du groupe, mais non, le disque « Maestro » sorti en 2016 qui allait, un peu plus tard, emprunter son nom au nouveau band de Ti Ansyto et de son complice Badi reste un projet à part.  Soumis à l’appréciation de la presse culturelle et des mélomanes de la zone métropolitaine le 8 novembre, à Fubar, « Tou 9 » compte dix chansons dont « Malgré tout » qui bénéficie d’une longueur d’avance sur les neuf autres titres grâce à son clip lancé pratiquement dans la même période.

« No Limit » de Suav sorti en novembre

Peu après l’acquisition de l’ex-chanteur du groupe PANIK, Joshua Pi bon chwa, Suav dont la direction musicale est gérée par Patrick Bonhomme a rencontré la presse culturelle le samedi 1er décembre à La Réserve, où les responsables du groupe allaient leur présenter le contenu de leur nouvel opus « No Limit ». À en croire les propos des dirigeants de Suav, deux autres volumes du projet « No Limit » seront distribués en 2019. Il n’est que d’attendre !

Musique Alternative  

« Ase » de Gessica Généus sorti en mars

Au regard de certains observateurs, plutôt sceptiques quant à la capacité de la réalisatrice de « Vizaj Nou » à faire de la musique, son désir de chanter ressemblait plutôt à une blague.  Cependant, l’actrice de « Barikad » était très sérieuse dans sa démarche. Car quelques mois après avoir sorti « Nan Ou », morceau dans lequel elle a abordé la problématique des violences conjugales subies par les femmes, Gessica a proposé « Ase », un opus, dont la vente signature a eu lieu le samedi 31 mars 2018 à Yanvalou.

« Kole Boyo » de Jean Jean Roosevelt sorti en mai

Depuis le début officiel de sa carrière, Jean Jean Roosvelt n’a jamais cessé de produire et de conquérir de nouveaux cœurs partout il a eu la chance d’exposer son talent et ses œuvres. Il a performé sur plusieurs grandes scènes dans le monde, et a remporté du même coup pas mal de prix, dont la Médaille d’or de la catégorie chanson aux VIIes Jeux de la Francophonie qui se sont déroulés à Nice du 7 au 15 septembre 2013. En effet, environ trois ans après avoir sorti son quatrième album appelé « Ma Direction », l’artiste originaire de Jérémie a signé son cinquième opus, paru sous le titre « Kole Boyo » le 18 mai 2018.

 « MKBN » de Mikaben sorti en mai

Parallèlement à ses multiples collaborations avec d’autres groupes et artistes haïtiens et étrangers, Michaël Benjamin accorde toujours une priorité à ses projets personnels. Tout compte fait, après quelques mois de travail assidu en studio et des sorties médiatiques visant à préparer le terrain, le 4 mai 2018, Mikaben a partagé un coffret baptisé « MKBN » avec le public. La sortie officielle dudit produit s’est d’abord effectuée sur les plateformes digitales. Ensuite, à l’occasion de la célébration de son 37e anniversaire de naissance, un grand concert a eu lieu à l’hôtel El Rancho le jeudi 28 juin avec la majorité des invités de l’album dont Kevin Lyttle, Esy Kennenga, Richard Cavé, Princess Eud et Admiral T. Composé de 18 morceaux chantés en créole, en français et en anglais, ce quatrième album personnel est considéré comme une bouffée d’air frais dans les poumons de la carrière de la star.

« Migrasyon » de Toby et Vanessa sorti en août

Après « Sa Plis Ke Lòv » et « Ou Fè’m Anvi Viv », deux collaborations au succès retentissant, Toby et Vanessa s’attiraient déjà les projecteurs. Ces deux tubes aux refrains contagieux ont poussé les deux complices à se mettre d’accord sur un projet beaucoup plus significatif. La connexion étant déjà établie, c’était comme un jeu d’enfant pour les deux jeunes artistes de combiner leurs talents afin d’offrir, au bout de quelques mois en studio, un opus titré « Migrasyon », aux consommateurs de musiques haïtiennes. Mis en ligne le 3 août 2018, « Migrasyon » est un disque de 10 titres, influencés par plusieurs styles différents, dont le Rap, le Zouk, le Compas entre autres.

 « Impulsion » de Tamara Suffren sorti en septembre

Considérée comme l’une des plus belles voix féminines de sa génération par plus d’un, Tamara Suffren est une chanteuse à qui le secteur musical haïtien montre beaucoup de respect. Environ cinq ans après premier laser, « Espwa », la jeune dame au talent versatile s’est battue bec et ongles pour offrir un deuxième album au public. Ainsi, avec le support de la VDH, de l’Institut Français en Haïti et de certaines personnalités dans son entourage immédiat, le rêve de la voix de « Chak Jou » a vu le jour. En effet, le jeudi 13 septembre 2018, la salle de spectacle de  Le Villate à Pétion-Ville a été l’antre de la vente signature du deuxième bébé de la cantatrice. Composée de dix morceaux, cette deuxième production publiée sous le titre « Impulsion » est dédicacée à Manno Charlemagne et Boulot Valcourt, deux icônes de la chanson haïtienne qui ont rendu leur dernier soupir peu avant la sortie du disque. Contrairement à « Espwa », Tamara signe presque tous les textes interprétés sur « Impulsion ».

 « Vwa Pam » de Mandela sorti en octobre

Introduit dans la cour des grands en 2012 à travers ce duo logé en treizième position sur le disque « KREYOL CHANTE, KREYOL KONPRANN VOL.2 » de BIC, deux ans plus tard, soit en 2014, la voix de Mandela Jean François sera retrouvée sur « Pa Lage Sa », une des chansons les plus appréciées et les plus populaires du quatrième album de Bélo. Après ces deux collaborations à succès, l’enfant prodige du Nord-Ouest a voulu s’offrir sa carte d’identité dans le marché musical haïtien. C’est dans cette idée qu’il a proposé « Cindy » et « Pou Ou » au public, question de tester le terrain avant de se lancer avec un album.  On l’attendait depuis quelques temps. Finalement, soit le 24 octobre, Mandela Jean-François a présenté son premier projet personnel à la presse : « Vwa Pam », et comporte onze morceaux. Le contenu du projet est emballé dans une enveloppe de « World Music » incluant des sonorités Reggae, Compas love, Rasin entre autres, a signalé le jeune artiste originaire de Port-de-Paix.

 « Ayiti Pil Sou Pil » de Renette Désir sorti en novembre

Entre ses productions personnelles et des collaborations à succès, Renette Désir alias Netty est devenue depuis quelques temps, une voix connue et appréciée dans le paysage musical haïtien. Huit ans après la sortie de son premier album « Yon Jou », l’ancienne membre de la chorale « Teknonvox » a ajouté un deuxième projet à sa discographie. C’est un CD de dix musiques paru sous la couverture de « Ayiti Pil Sou Pil ». La vente signature officielle de l’album a eu lieu le vendredi 9 novembre 2018 à Le Villate.

« Pwomès » de Wooly Saint Louis Jean sorti en décembre

Après « Quand la parole se fait chanson » (2005) et « Eta’n Sinik » (2011), Wooly Saint Louis vient d’ajouter, avec « Pwomès », une troisième œuvre à sa discographie, agréablement garnie par une musique, majoritairement faite à base de textes empreints de couleurs poétiques. Ce qui fait d’ailleurs la particularité du guitariste, familièrement surnommé le Georges Brassens haïtien.

« RêvelHaitian » de Ayiiti sorti en décembre

Après son premier album « Schizo » et son EP « Growing Pains », sortis respectivement en 2012 et en 2015, Marie Ayiti Coles, vient d’agrandir son répertoire musical avec « RêvelHaitian ». Selon les déclarations de la chanteuse, le contenu de ce projet est complètement centré sur Haïti et sa culture riche et diversifiée.

Rap

« Reskape » de Ken FS sorti en février

Le rappeur Ken FS a fait son retour dans le game avec « Reskape », un EP de huit morceaux, les uns plus touchants que les autres, après sa mixtape « Plan d’attaq », au début de l’année 2018, Avec des textes soignés et une voix qui accroche l’oreille, l’originaire de Port-de-Paix a présenté un projet dans lequel il a traduit ses vécus sur des beats percutants. 

« Kwonik On GetoYout » de D-FI sorti en juin 

Membre du collectif « Powet Revolte », D-Fi fait un rap qui conscientise. En effet, après ses deux premiers projets : « Rèv Ak Plim » en 2016, « Bal Ou Rim » en 2017, le rappeur a proposé cette année son album « Kwonik On GetoYout », une sorte de radiographie de la vie quotidienne des ghettos. Sur les douze (12) morceaux du CD, l’artiste a pris le soin de dédié chaque titre à une thématique sociale, souvent oubliée ou méprisée dans les médias et dans les grands débats relatifs à la vie sociale en Haïti. 

« Echec Et Mat » de Baky sorti en mai

Après un premier rendez-vous manqué en mars, le deuxième album de Baky a été finalement mis en circulation le 30 mai. Dès la sortie, c’était une euphorie totale, notamment sur les réseaux sociaux où le rappeur a une large fan base acquise à sa cause. Si le contenu de « Fos Yon Black », a été salué comme un album de rap pur, les critiques ont été très sévères avec l’artiste, quant au contenu de l’opus « Echec Et Mat », qualifié par les plus taquins d’un album variétés. 

« Ekstraterès » de MechansT sorti en août

Flows, punchlines…MechansT fait son show dans le business. Après plusieurs singles, des collaborations plutôt à succès et un scandale qui a failli le placer derrière les barreaux, le jeune rappeur a soumis son premier album à l’appréciation du public. Projet sur lequel il partage une featuring avec son père. L’opus est commercialisé sous le titre ronflant « Ekstraterès ». La première vente signature a eu lieu le 11 août 2018 au Parc Rony Colin. 

« PNPPY (Pral Nan Peyanm Pou Yo) » deTrouble Boy sorti en novembre

Après une campagne promotionnelle pour le moins réussie, notamment sur les réseaux sociaux, le premier novembre, lors d’un grand concert dans sa ville natale Cap Haïtien, Trouble Boy a signé son nouveau projet « PNPPY (Pral Nan Peyanm Pou Yo) ». C’est un disque de quinze morceaux incluant notamment « Reponn » et « A 2 Main », qui ont été publiés avant l’arrivée de l’album dans les bacs.

« King Rete King » de Wendyyy sorti en novembre

Plus deux ans après « Indétrônable », le rappeur originaire de Léogâne a officiellement balancé son nouvel album « King Rete King », le 27 novembre. La production est signée Magic Touch. La tracklist comporte quatorze (14) titres. Avec ce nouveau disque, la voix de « Dekontwole » espère pouvoir garder la couronne sur sa tête, en « King » du rap local, comme il s’est autoproclamé.

Rasin

« Isit E Kounyea La » : Boukman Eksperyans, mars

Après quarante (40) ans d’existence, Boukman Eksperyans est incontestablement l’un des groupes emblématiques de la musique haïtienne, l’un des figures de proue de la mouvance musicale dite « Mizik Rasin » en Haïti. Des albums de qualité, une nomination aux Grammy Awards, des distinctions honorifiques, des performances sur plusieurs grandes scènes du monde, Boukman Eksperyans est une fierté nationale.

En effet, après son sixième album studio « La Révolte Des Zombies », le groupe du couple Lòlò et Manzè revient cette année avec l’opus « Isit E Kounyea Là », disponible depuis le 15 mars 2018 sur toutes les plateformes digitales. C’est un projet de dix-sept (17) morceaux, ponctués des rythmes traditionnels, du Roots, du Rock And Roll…, en fait l’identité même de Boukman Eksperyans.

« Août 1791 » : RAM, juillet

Entre ses années de gloire et sa musique qui emballe, en vingt-sept (27) ans, RAM constitue déjà un patrimoine pour la culture haïtienne. Emmené comme une institution par le fils unique l’artiste polyvalente Émerante De Pradines Morse, Richard Morse et son épouse Lunise, le groupe n’a cessé de bosser pour le bonheur des mélomanes, qui s’attachement à sa musique plutôt engagée. 

En fait, deux ans après « Manman m Se Ginen », le 13 juillet, le groupe a officiellement soumis à l’appréciation du grand public son septième projet de douze (12) chansons, appelé « Août 1791 ». Cette appellation, selon les responsables du groupe, fait directement référence à un chapitre important de l’histoire d’Haïti ; celle de la cérémonie du Bois-Caïman, tenue dans la nuit du 14 août 1791. Un événement qui, selon des historiens, allait déboucher sur l’indépendance d’Haïti, le premier janvier 1804.


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